Aborder la notion de désobéissance civile conduit à soulever un certain nombre de questions qui obligent à repenser l'autonomie de l'individu dans son rapport avec l'État et renvoient aux fondements philosophiques d'une limitation institutionnalisée du pouvoir de celui-ci.

Idéal émancipateur de la philosophie rationaliste, la notion d'État prend sa source chez Platon et atteint son apogée aux siècles des Lumières. Comme les matérialistes tels Rousseau ou Hobbes, Hegel, confère à l'État une légitimité rationnelle.

Définit comme l'association volontaire de citoyens libres et égaux qui veulent régler leur vie en commun de façon légitime, l'État démocratique est le moyen d'organiser la vie politique. Cela implique que les normes de la vie sociale devraient découler de la délibération commune et que ces normes, issues du droit naturel, soient inscrites dans le droit positif.

Mais, une fois les lois acceptées démocratiquement, doivent-elles toujours être respectées? Ou y a-t-il des situations dans lesquelles il serait légitime de désobéir à une loi? La réponse n'est pas simple et suscite bien des débats, comme l'exprime bien Normand Baillargeon.

Quand on parle d'éducation, quels principes devrions-nous retenir pur former des citoyens?

Avant de vous proposer quelques cas concrets de désobéissance civile, nous vous proposons de voir ce qu'en a dit Thoreau, auteur d'un ouvrage du même nom et de vous familiariser avec la théorie opératoire de la désobéissance civile de Dworkin


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