Malgré des progrès enregistrés, le Rapport mondial de suivi sur l’EPT (Éducation Pour Tous) 2010 de l’UNESCO indique qu’il y a au moins 72 millions d’enfants qui ne peuvent toujours pas exercer leur droit à l’éducation en raison simplement du lieu où ils sont nés ou de la famille à laquelle ils appartiennent. Et des millions de jeunes quittent l’école sans les compétences dont ils ont besoin pour trouver leur place sur le marché du travail cependant qu’un adulte sur six est analphabète.
La gratuité scolaire mise à mal
Allant à l’encontre de leur propre engagement devant l’ONU en faveur de la gratuité de l’enseignement, les États – ou les établissements d’enseignement supérieur eux-mêmes - imposent des hausses successives des frais universitaires dont parents et étudiants font les frais. Ce constat est particulièrement douloureux pour les familles à faibles revenus, mais aussi pour une portion grandissante de la classe moyenne. Lire la suite
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La énième crise financière du capitalisme ne va sûrement pas arranger les choses en éducation.
Le mauvais état des finances publiques sert déjà depuis assez longtemps déjà de prétexte aux gouvernements de droite et de pseudo gauche ainsi qu’aux thuriféraires du toujours moins d’État pour faire supporter de plus en plus les coûts de l’éducation par les contribuables et de confier au secteur privé des pans entiers de la res publica [1]
Pour leur part, les riches entreprises et les grandes fortunes engrangent des profits exorbitants tout en n’ayant cure ni l’une ni l’autre du bien commun et du partage du fardeau fiscal. Les politiques de rigueur, c’est évidemment pour les autres. Et ce, avec le silence consentant quasi unanime des élites politiques placées pratiquement sous la tutelle des institutions financières internationales. Lire la suite
Dans son dernier Rapport mondial de suivi sur l’éducation pour tous (EPT), l’UNESCO souligne que la crise financière mondiale fait peser aujourd’hui une grave menace sur le droit à l’éducation. Alors que les effets de cette crise continuent de se faire ressentir, il y a un réel danger qu’une grande partie des avancements réalisés ces dix dernières années soient stoppés ou anéantis, prévient-on, en raison entre autres de la montée de la pauvreté, du ralentissement de la croissance économique et de l’accentuation des pressions sur les budgets gouvernementaux.
L’on signale que les engagements d’aide à l’éducation de base ont diminué de 22 %, tombant à 4,3 milliards de dollars en 2007. L’on précise que l’aide ne bénéficie pas toujours à ceux qui en ont le plus besoin. Par exemple, selon le Rapport, certains donateurs continueraient d’attribuer une priorité insuffisante à l’éducation de base. Pour leur part, les pays touchés par des conflits ne reçoivent pas assez d’aide, ce qui compromet leurs perspectives de reconstruction. Lire la suite