Après un bref rappel de l'origine du projet, des différentes étapes qui ont précédé cet atelier, d'une présentation des objectifs, de la démarche et du déroulement de la semaine, un remue-méninges a été proposé aux participants et aux participantes.
L'exercice visait à: 1) évaluer le niveau de maîtrise qu'ont les participants et les participantes de l'utilisation des TIC; 2) cerner les principales difficultés qu'ils et elles rencontrent dans l'utilisation des TIC; 3) explorer les voies possibles d'utilisation des TIC au service des droits de l'homme.
1) Il ressort des échanges que, bien que tous et toutes n'aient pas la même pratique de l'ordinateur, ils et elles savent saisir des textes et maîtrisent donc, minimalement du moins, le maniement de la souris et l'utilisation du clavier. Cependant, trois des participants n'ont jamais eu l'occasion à ce jour d'utiliser seul le courrier électronique et un seul participant avait déjà navigué sur l'Internet.
2) L'accès à une ligne téléphonique semble être la toute première difficulté rencontrée dans l'utilisation des TIC. Une autre difficulté est due à la faible capacité des fournisseurs de service qui proposent, dans le cas de la Guinée, un serveur pour une trentaine d'abonnés. La question économique représente, quant à elle, une difficulté majeure. En effet, les coûts reliés à l'utilisation de l'Internet sont démesurés en Afrique.
3) Plusieurs idées sont lancées quant à l'utilisation des TIC au service des droits de l'homme: commencer par mettre en réseau les différentes ressources au niveau local (ex.: en Guinée); échanger entre les sections nationales, notamment africaines, sur les problématiques rencontrées, les actions possibles, le matériel pédagogique élaboré, etc.; mettre un ordinateur à la disposition des personnes qui s'intéressent à l'éducation aux droits de l'homme; diffuser des contenus africains relatifs à l'éducation aux droits de l'homme et à la paix (instruments juridiques traduits dans différentes langues vernaculaires, récits, contes, proverbes) dans l'intention de faire connaître les valeurs positives africaines).
Le remue-méninges a été suivi d'une réflexion sur l'utilisation des TIC, à partir d'un texte de Jean Hénaire: Le rapport aux TIC: éléments de réflexion.
Dans l'introduction générale aux TIC, présentée par la Cellule de Proximité d'ISOC-GN, il a été question des aspects techniques de l'Internet: mise en réseau, fournisseurs d'accès Internet, Gestion de liste de diffusion; Transport Control Protocol: TCP (organise les chemins à emprunter); Internet Protocol: IP (permet d'utiliser le même langage)...
Le lundi après-midi a été consacré à la messagerie électronique: présentation et exercices pratiques et à une initiation à la navigation (Cellule de Proximité d'ISOC-GN).
L'introduction générale aux TIC a été perçue de façon un peu trop abstraite. En effet, un problème technique avec le lecteur de cédérom a empêché l'utilisation du support audiovisuel prévu pour cette introduction. D'autre part, l'absence d'accès à l'Internet pour des raisons de difficultés d'accès au satellite n'a pas permis une véritable navigation (en effet depuis quelques jours déjà la Guinée n'avait plus du tout accès au satellite). Les participants et les participantes ont, par ailleurs, exprimé le souhait de repartir avec une documentation sur les différentes étapes à suivre pour utiliser la messagerie électronique et pour naviguer sur Internet. Pour la partie pratique (utilisation du courrier électronique et navigation), les participants et les participantes auraient préféré manipuler eux-mêmes les ordinateurs tout au long de la démarche plutôt que d'être dirigés par des membres de la cellule de Proximité d'ISOC-GN.
Peinture de Mr Kabré sur le phénomène des TIC en Afrique. (Crédit : Burkina NTIC)
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