Notre époque est ainsi. Les moralistes en appellent à une quête du sens, les politiques ont fait de la bonne gouvernance leur maître mot et les officiants de la mondialisation n’en ont que pour la rentabilité – dont celle de l’éducation désormais dépeinte comme un investissement en « capital humain ».
Un tout récent vocabulaire émaille dorénavant le contenu de politiques sur l’éducation, de discours de politiciens ou de rapports de technocrates. Tout le monde le sait maintenant : l’éducation, ça se « manage ». Voyons voir. Lire la suite
« [
] lenseignement supérieur ne devra pas être considéré comme un produit de type bananes ou voitures.»
Ces propos ont été tenus par Stamenka Uvalic-Trumbic de la Division de lenseignement supérieur à lUNESCO, citant le Sous-directeur général pour léducation de la même organisation, John Daniel. LUnesco intervenait lors du premier Forum mondial sur le commerce des services éducatifs, qui se tenait à Washington en mai dernier.
Selon Madame Uvalic-Trumbic, la tendance à commercialiser ce qui est considéré à ce jour comme des biens publics éducation, culture et information met en danger les mécanismes actuels de contrôle dans ces domaines et appelle à de nouvelles approches en vue de protéger les droits de la personne. Lire la suite
Commercialisation des services de léducation, bons détudes («vouchers») permettant aux parents américains «dacheter» léducation de leurs enfants dans une logique de concurrence entre les écoles, tendance à la diminution des fonds publics destinés à léducation dans nombre de pays, financement de lenseignement par les entreprises voilà autant de signes avant-coureurs dune volonté affichée de libéraliser léducation, vaste marché atteignant aujourdhui quelque 2, 000 milliards de dollars US. Lire la suite