La Déclaration universelle des droits de lhomme divise léducation en : enseignement élémentaire et fondamental, enseignement technique et enseignement supérieur. Elle prévoit la gratuité pour lenseignement élémentaire et fondamental. Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ne reprend pas les mêmes divisions, il leur substitue une autre répartition entre enseignement primaire, enseignement secondaire y compris lenseignement technique, lenseignement supérieur et léducation de base. La gratuité y est prévue pour lenseignement primaire. Elle doit être progressivement instaurée aussi bien pour lenseignement secondaire, y compris lenseignement technique, que pour lenseignement supérieur.
Dans son Observation générale n°11, relative aux plans daction pour lenseignement primaire, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a eu loccasion de préciser quelque peu le sens du mot gratuité. Il note tout dabord que lexigence de la gratuité ne souffre daucune équivoque. Le droit à un enseignement primaire gratuit « est formulé explicitement pour bien indiquer que lenseignement primaire ne doit être à la charge ni des enfants, ni des parents, ni des tuteurs ». Partant de là, les Etats doivent tendre vers la suppression des droits dinscription imposés par les gouvernements, les collectivités locales et les établissements scolaires. Il en va de même pour les frais indirects comme par exemple lobligation de porter un uniforme à la charge des parents. Des frais indirects peuvent être admis mais sous réserve de leur examen au cas par cas par le Comité (paragraphe 7). La gratuité a également été abordée par le même Comité à propos des autres niveaux de lenseignement. Il relève que « les Etats doivent certes donner la priorité à la gratuité de lenseignement primaire, mais quils ont aussi lobligation de prendre des mesures concrètes en vue dassurer à terme la gratuité de lenseignement secondaire et de lenseignement supérieur » (Obser-vation générale n°13 relative au droit à léducation, paragraphe 14).
*Voir : Comité des droits économiques sociaux et culturels, Déclaration universelle des droits de lhomme, Droits économiques, sociaux et culturels, Enseignement primaire, Interprétation, Observation générale.
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Il a été créé par lAssemblée générale des Nations Unies en 1993 par la fusion de deux organes qui existaient précédemment : le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de lhomme et le Centre pour les droits de lhomme. Le Haut Commissaire est nommé par le Secrétaire général des Nations Unies et relève directement de ce dernier. Il a pour charge la promotion et la protection des droits de lhomme, de fournir une assistance technique aux Etats en la matière, de dialoguer avec les gouvernements et de coordonner les activités des Nations Unies en matière de droits de lhomme.
*Voir : Assemblée générale des Nations Unies, Organisation des Nations Unies.
Terme générique utilisé pour désigner un acte relatif à une question donnée. Ainsi de lexpression « Instruments relatifs à la protection des droits de lhomme ». Sy retrouvent aussi bien les actes contraignants comme les traités que les actes qui ne contiennent que de simples recommandations.
*Voir : Déclaration, Convention, Pacte, Protocole, Recomman-dation, Résolution, Traité.
Linterprétation est lopération qui consiste à rechercher le véritable sens dun texte de droit en vue de son application. En matière de droits de lhomme, ce travail est réalisé par les organes chargés du traité en cause. Ils le font soit à loccasion dun recours, dune communication ou dune réclamation dont ils sont saisis soit, par des actes quils adoptent en dehors de toute saisine et qui visent à expliciter les stipulations du traité. Cest le cas notamment des observations générales et des recommandations générales adoptées par les différents comités du système des Nations Unies.
*Voir : Juridiction, Jurisprudence, Observation générale, Recom-mandation générale.
Au premier sens, le mot juridiction désigne la mission de dire le droit et de juger. Cette mission consiste dans le droit et le devoir de rendre la justice en appliquant le droit. Le mot a fini par désigner lorgane qualifié pour exercer ce pouvoir. Les juridictions internationales en matière de droits de lhomme ne sont pas nombreuses. Elles se résument pour linstant à la Cour européenne des droits de lhomme et à la Cour interaméricaine des droits de lhomme. La Cour africaine des droits de lhomme et des peuples na pas encore vu le jour ; le protocole qui la prévoit nest pas entré en vigueur.
Dans les traités relatifs aux droits de lhomme, il a aussi, et souvent, un sens plus large notamment lorsquil est utilisé dans lexpression « placé sous la juridiction de lEtat ». Il signifie dans ce cas : placé sous lautorité de cet Etat. Dans ce cas, il ne veut pas nécessairement dire ressortissant de cet Etat, ayant la nationalité de cet Etat.
*Voir : Cour africaine des droits de lhomme et des peuples, Cour interaméricaine des droits de lhomme, Cour internationale de justice, Cour européenne des droits de lhomme, Interprétation.
Est ainsi dénommé lensemble des arrêts ou jugements rendus par une juridiction dans un domaine précis. On parlera de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de lhomme, de la jurisprudence de la Cour internationale de justice, de la Cour interaméricaine des droits de lhomme. Le terme peut également être utilisé dans un sens plus restreint ; cest-à-dire pour désigner les arrêts et jugements rendus à propos dune question particulière. Cest ainsi que lon peut parler de la jurisprudence en matière de liberté de conscience.
Réservé théoriquement aux seules juridictions, le mot est fréquemment utilisé à propos des actes pris par des organes qui nen sont pas. Il est courant de parler de la jurisprudence du Comité des droits de lhomme par exemple.
*Voir : Interprétation, Juridiction.