Le film de Julie Gilbert et de Frédéric Choffat met en scène un personnage dont on ne connaît ni la nationalité ni l’origine. Il est dans un autobus et semble renfermé sur lui-même. La caméra ainsi que le bruitage suggèrent ce qu’il semble avoir enduré à un moment de sa vie : des violences physiques et verbales dont on ignore où elles ont eu lieu ni pour quelles raisons. Il émerge de son cauchemar et descend du bus. On peut supposer que les réalisateurs ont voulu nous montrer que l’on ne sait rien du passé de l’autre, de sa mémoire et des drames qu’il a peut-être vécus. Sans savoir où, ni dans quelles circonstances précises, il est évident que le personnage du film a connu dans sa vie des épisodes où il a été emprisonné et soumis à des brutalités. Au regard de la Déclaration universelle des droits de l’homme (voir Bouly le campeur) et du droit international des droits de l’homme de manière générale, le film aborde des questions liées à la liberté et à la sûreté de la personne, à la torture, à la détention arbitraire, à l’asile politique s’il s’agit d’un étranger.