Le travail des enfants  au sénégal:
Quelle alternative?

Par Saliou Sarr

 
 






Introduction

Le travail des enfants dans le monde est un sujet très préoccupant aujourd'hui pour la communauté internationale, du point de vue des droits de l'homme et heurte la conscience humaine à l’aube du 21ème siècle, hypothéquant ainsi la perspective de l’universalisation pour tous proclamée par la communauté internationale depuis Jomtien en Thaïlande en 1990. Il se pose avec un accent particulier en Afrique où vit un enfant travailleur sur trois âgé de5 à 14 ans. Au Sénégal comme dans la plupart des pays Africains, la pauvreté mais aussi la déperdition scolaire expliquent ce phénomène qui va s’amplifiant. Plusieurs textes internationaux et nationaux ont été adoptés pour condamner ou réglementer le travail des enfants eu égard à ses effets négatifs sur le développement intellectuel, moral et affectif de l’enfant et sur la perspective de l’universalisation de l’accès à l'école.

Pour inverser la tendance, il faudrait prendre des mesures hardies sur le plan économique et social e réformer les politiques et pratiques éducatives en mettant un accent particulier sur l’éducation pour le développement qui propose une stratégie efficace et adaptée de conscientisation et d’action pour le changement, basée sur le dialogue, la coopération et la participation .En tout cas l’EIP/Sénégal se propose d’explorer ce créneau avec des partenaires afin de rendre à l’enfant travailleur toute sa dignité.

I-Les enfants travailleurs, qui sont–ils, quelles sont leurs conditions de vie du point de vue des Droits de l’homme ?

Les enfants qui travaillent en général ont moins de 18 ans, ne vont pas à
l'école et abattent des travaux pénibles , dangereux , souvent
dégradants et ils sont légion dans les pays du tiers monde. Deux cent cinquante millions d'enfants (250millions) travaillent dans le monde selon l'OIT. Au Sénégal , ce sont ce sont des milliers, les "talibés", enfants mendiants de l'école coranique, les briquetiers, les petits mécaniciens, les petits cireurs, les laveurs de voitures, les les petites bonnes, les casseurs de pierres, les éboueurs ou "boudiou man" c'est-à-dire les enfants qui fouillent dans les décharges dont le travail est classé aujourd'hui dans la catégorie des pires formes de travail. les travaux qu'ils exercent les exposent à de multiples dangers, maladies pulmonaires, de la peau etc. Les enfants travailleurs sont généralement des enfants qui ont abandonné l'école, souvent pour nourrir leurs familles ou parce que le système les a rejetés, exclus sans qu’ils puissent acquérir l’ensemble des compétences enseignées au cours du cycle primaire, (voir Thématique no4, cifedhop).

Si le travail en soi est une nécessité et une forme d’épanouissement de l’être humain, le travail des enfants est une atteinte à leurs droits les plus élémentaires; certaines conditions frisent l’esclavage. Le travail des enfants est une atteinte à la dignité humaine.

D’abord, les enfants travailleurs (5à14 ans), qui ont tous l’âge d’aller à l’école pour apprendre et se préparer à leur future vie de citoyen actif, ont tous abandonné l’école; d’autres n’ont jamais fréquenté l’école si l’on sait que l’éducation est la condition préalable du développement. Cette situation est condamnée par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme en son article 26 qui affirme que " toute personne a droit à l’éducation. L’éducation doit être gratuite au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamentale .L’enseignement élémentaire est obligatoire. "

La convention des droits de l’enfant en son article 28 confirme ce droit à l’éducation et insiste sur son caractère obligatoire tout comme le pacte international relatif tout comme le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels en son article 13, la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples en son article 17, de même que la déclaration sur les Droits et le Bien-être de l’enfant Africain en ses articles 6et7, tout comme la Charte Africaine des droits et du bien-être de l’enfant en son article 11. Il faut noter que certains accidents du travail chez les enfants travailleurs ruraux ou apprentis auraient pu être évités si ces enfants avaient reçu une éducation à l’école.

Sur un autre plan les bonnes, les apprentis et les travailleurs ruraux sont surchargés de travail, plus de 10h par jour, pas de congé, pas de loisirs, ce qui est condamné par l’article 24 de la Déclaration Universelle des droits de l’ Homme qui dispose "toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques". Ces conditions sont exigées par l’article 7 alinéa d du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels; l’article 31 de la convention des droits de l’enfant exige le repos et les loisirs.

Les salaires pour ceux qui en ont sont dérisoires; beaucoup d’apprentis ne reçoivent rien de la part des patrons et la restauration à midi que certains prennent en charge est insuffisante. Pour les bonnes , les salaires sont loin de correspondre à ceux fixés par la convention collective exceptés ceux payés par les Européens et les Lybano-syriens. La sécurité sociale est inconnue par les bonnes employées par les Sénégalais et cette situation est condamnée par la déclaration Universelle des droits de l’Homme en son article 22, par l’article 9 du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et par la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes en son article11 et par l’article 26 de la Convention sur les droits de l’enfant.

Les enfants travailleurs en général ne jouissent d’aucune protection contre l’exploitation économique et sociale ce que condamne la charte Africaine des droits et du Bien-être de l’enfant en son article 15 et l’article 32 de la Convention sur les droits de l’enfant qui affirme que l’enfant ne peut accomplir des travaux dangereux ou nuisant à sa santé, à son éducation et à son développement. Que dire alors des enfants apprentis qui sont en contact avec l’acide, l’amiante, les travailleurs ruraux qui manipulent les produits phytosanitaires, les engrais sans le minimum de protection, les éboueurs en contact avec les déchets dangereux, sources de maladies? Que dire des bonnes, des talibés qui mendient pour nourrir leur maître et dont le développement affectif est compromis à cause des brimades, des mauvais traitements? D’ailleurs le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels en son article 10 dispose "des mesures spéciales de protection et d’assistance doivent être prises en faveur de tous les enfants et adolescents, sans discrimination aucune" pour des raisons de filiation ou autres. Ils doivent être protégés contre l’exploitation économique et sociale. Le fait d’employer ces enfants à des travaux de nature à compromettre leur moralité, ou leur santé, à mettre leur vie en danger ou nuire à leur développement doit être sanctionné par la loi. Les états doivent fixer les limites d’âge en dessus desquelles l’emploi salarié de la main d’œuvre enfantine sera interdit et sanctionné par la loi". Certaines bonnes sont victimes de violences sexuelles, ce qui est dénoncé par l’article 34 de la convention des Droits de l’enfant. Le manque de protection conduit le talibé ou l’apprenti à la délinquance, à l’utilisation de drogue. De façon générale, les enfants travailleurs vivent des conditions qui frisent l’esclavage: privés d’affection parce que séparés très tôt de leurs parents, ils subissent de mauvais traitements (condamné par l’article 19 de la convention des droits de l’enfant), les pires humiliations et, sont loin de vivre les conditions définies par l’article 27 de la Convention des droits de l’enfant (développement sur le plan mental, moral, social, une bonne alimentation, un logement décent.).

Les besoins élémentaires des enfants travailleurs ne sont pas satisfaits, amour, affectivité, sécurité; ils ne peuvent donc exprimer leurs sentiments ni développer leur esprit créatif; aucune autonomie, aucune responsabilité surtout dans l’apprentissage qui se réduit au mimétisme. De manière générale, ils vivent des situations qui les déshumanisent, ce que condamnent des textes comme la convention supplémentaire relative à l’abolition de l’esclavage et des institutions et pratiques analogues à l’esclavage(1956), la convention no29 concernant le travail forcé dans le cas de certaines bonnes .

Plusieurs pays, dont le Sénégal ont pourtant ratifié la convention no138 (1) de l'OIT qui interdit le travail des enfants de15ans et la convention des droits de l’enfant. L’OUA , et des ONG, telles que l'EIP, des institutions spécialisées comme l’UNESCO, l’UNICEF, l'OIT s'en préoccupent vivement et proposent des
solutions alternatives. l'OIT avec son programme IPEC propose aux gouvernements de maintenir les enfants à l'école jusqu'à 15ans d’autant que plusieurs enquêtes montrent que la plupart des enfants travailleurs ont été rejetés du système scolaire.

II-Travail des enfants et déperdition scolaire

Même si le travail des enfants ressort d’une longue tradition socio-éducative au Sénégal, car elle était conçue comme une initiation à une façon de vivre et de travailler, il faut dire qu’il s’est développé avec la montée de la pauvreté dans un contexte d’éclatement des unités de production traditionnelles et de crise qui frappe de plein fouet les ménages sénégalais avec les politiques désastreuses d’ajustement structurel. Ainsi, pour survivre, les familles n’ont d’autres recours que d’envoyer leur progéniture travailler; ce sont des bonnes, des marchands ambulants, des apprentis, des laveurs de voitures, des cireurs etc. Mais en même temps, comme conséquence, l’école est entrée dans une grave crise qui se traduit par un manque criard de matériels didactiques et, face à des classes pléthoriques, une démotivation des enseignants, une mauvaise qualité de l’enseignement. Tout cela entraîne des échecs massifs conduisant à une déperdition scolaire de plus en plus inquiétante. Ainsi, parmi les 96 millions d’élèves qui sont entrés à l’école autour de 1995, soit 24 millions risquent d’abandonner avant la cinquième année. Aujourd’hui, cette crise de l’école est non seulement des valeurs, mais aussi une crise des finalités; l’avenir est sombre pour des millions d’enfants. Beaucoup d’élèves redoublent ou abandonnent, d’ailleurs le pourcentage d’enfants Sénégalais atteignant la cinquième année du cycle primaire (taux de survie scolaire ) n’étant en 1993 que de 52% et le taux de fréquentation scolaire est aussi faible(45%, avec 51% pour les garçons et 39%). En outre il est à remarquer que 55% des enfants de 6 à 14 ans d’après des enquêtes menées en 1993 ne fréquentent plus l’école.

De façon générale, les déperditions scolaires sont importantes dans le système éducatif sénégalais; chaque année des centaines d’enfants sont ainsi jetés à la rue et naturellement la plupart grossissent le nombre des enfants travailleurs; ainsi en 1993, 31,4% des enfants de 10 à 14 ans étaient économiquement actifs; 5,2 % quittent l’école pour chercher du travail, mais le premier motif d’abandon est l’échec aux examens de passage. L’école opère une sélection en forme d’entonnoir et après 10ans la majorité des élèves abandonne faute d’avoir réussi aux examens. Dans certaines zones notamment il est remarquable de noter que travail des enfants et absentéisme scolaire s’entretiennent mutuellement. En conséquence, les mesures qui seront prises pour réduire le travail des enfants devront passer par l’amélioration de la qualité de l’école, la lutte contre la déperdition scolaire. Il est donc possible de réduire le travail des enfants en développant la scolarisation des enfants et coller ainsi aux objectifs de la Déclaration Mondiale sur l’Education pour tous (Jomtien, Thaïlande, 1990) en offrant un enseignement de qualité aux enfants.

Cependant de façon générale, pour scolariser et maintenir les enfants pendant au moins quatre années pour qu’ils acquièrent les compétences de base en lecture, en calcul et en écriture, il faudrait prendre un ensemble de mesures relatives aux conditions économiques, sociales et aux politiques et pratiques éducatives1

1/Politiques liées aux conditions économiques et sociales:

-améliorer les conditions de vie car il y’a un lien entre le taux d’abandon scolaire et le pourcentage de personnes vivant en du seuil de pauvreté(1 dollar US/jour)

-réduire les frais de scolarité

-améliorer l’accès à l’école, car le manque de proximité de des écoles est une cause importante de déperdition scolaire pour les jeunes enfants des zones rurales.

2/Mesures liées aux politiques et pratiques éducatives:

-améliorer les méthodes d’enseignement

-promouvoir l’éducation précoce c à dire systématiser l’éducation préscolaire pour que les élèves prennent un bon départ et poursuivent les études sur des bases solides.

-accroître le matériels éducatifs

-supprimer les barrières entre sexe(légers progrès dans la scolarisation des filles 1985, 39%; 1995, 57%;)

-rendre l’école plus souple(réorganiser le calendrier scolaire, moduler les horaires)

-promouvoir une éducation intégratrice (une seule école pour tous)

L’EIP/Sénégal propose la systématisation de l’éducation pour le développement basée sur une stratégie participative, coopérative, dialogique débouchant sur une prise de décision libre et responsable.

III. L’éducation pour le développement, moyen de lutte et de prévention du travail des enfants

L’éducation pour le développement est globalement une stratégie qui peut se révéler efficace pour lutter contre le travail des enfants. En effet, elle prépare les jeunes à participer activement à la construction de la nation et du monde en développant l’information, la sensibilisation, la conscientisation des jeunes aux problèmes de leur milieu et du monde en les mettant dans des situations d’opérer des choix et d’agir librement, en toute responsabilité. Elle donne à la fois au jeune le goût de se créer lui-même en se regardant de l’extérieur et en prenant conscience de la possibilité de choisir un chemin et lui apporte toutes les compétences nécessaires pour qu’il puisse réaliser son projet.

L’éducation pour le développement intègre des concepts comme, les droits de la personne la paix, la résolution pacifique des conflits, l’interdépendance, la lutte contre les préjugés etc. autant de notions utiles à l’enfant travailleur. Elle propose toute une gamme de stratégies pédagogiques fondées sur la coopération, la résolution de problèmes, la participation, l’interaction, toutes centrées sur l’apprenant, sur ses intérêts, ses préoccupations et développant son autonomie et sa responsabilisation. En définitive ces méthodes aident les apprenants à acquérir des compétences nécessaires à la solution de leurs problèmes et à atteindre des objectifs sociaux et comportementaux qui leur permettent de participer activement à la construction de leur avenir. Le processus comporte plusieurs phases:

-l’exploration, qui consiste à identifier un problème, après une large information, une sensibilisation poussée, une analyse approfondie de la situation. Ici certains canaux peuvent utilisés comme les jeux de rôle, le théâtre, les causeries, les débats etc. 

-la réponse, appliquée à une expérience personnelle, proposée par l’apprenant lui-même;

-l’action, qui permet de déterminer quelles mesures pratiques et réalistes peuvent être prises pour remédier aux problèmes.

Il faut noter que durant tout ce processus, les techniques comme la coopération , le dialogue, la participation sont appliquées.

Appliquée par les enfants travailleurs, cette méthodologie leur permettra après large information sur leurs droits, les dangers et risques liés à leur métier, les problèmes environnementaux de leur milieu, d’identifier leurs problèmes, de définir eux-mêmes leurs besoins et de trouver eux-mêmes les solutions de rechange dans leur intérêt ;ainsi , quand ils connaîtront leurs droits, les dangers liés au métier , ils seront plus armés pour les défendre et exiger de meilleures conditions de travail, comme le droit à la santé, des salaires équitables, des instruments de protection pour certains métiers et pourquoi pas décider librement de quitter le travail pour rejoindre l’école .Les enquêtes menées à Thiès sur les petites bonnes , les talibés, les enfants travailleurs et qui ont abouti à des études de cas1 fort intéressants ont révèle que ces enfants travailleurs ignoraient leurs droits les plus élémentaires et vivaient dans des conditions très difficiles et c’est pourquoi certains programmes spécifiques sont importants.

Ainsi l’éducation pour le développement, en même temps qu’elle fait acquérir aux enfants les techniques de résolution non violente des conflits, la gestion, la comptabilité, la protection de l’environnement nécessaires au jeunes travailleurs comme les briquetiers, les mécaniciens, les éboueurs, les petites bonnes, valorise les expériences d’apprentissage des enfants. En effet, l’enfant travailleur ressent encore plus le besoin d’agir sur son savoir, d’être reconnu comme acteur, comme un sujet apprenant et participant à l ‘élaboration de ces connaissances. C’est aussi dans cette dimension de l’éducation qu’il peut trouver sa place de sujet alors que très souvent dans son activité professionnelle, il est perçu comme un objet au service d’impératifs de production. Cependant progressivement, les écoles spécifiques doivent céder le pas à des écoles qui ouvriraient leurs portes à tous les enfants y compris ceux de la rue, aux enfants travailleurs; c’est-à-dire une seule école pour tous , c’est le concept d’éducation intégratrice qui fait son chemin dans les Ministères de l’Education depuis la conférence de L’UNESCO (Salamanque, 1994).

L’éducation pour le développement, en même temps qu’elle amène les enfants travailleurs par le biais de la stratégie participative et la technique de résolution de problèmes à s’informer, à analyser leur vécu, pour opérer librement un choix responsable, s’intéresse aussi de façon logique à leurs familles et aux employeurs qui sont des cibles importantes dans la recherche de solutions. L’information, la sensibilisation, la communication qui conduisent à une meilleure conscientisation, permettent un choix judicieux et une mobilisation autour du projet identifié; ici les techniques utilisées sont celles mises en œuvre pendant la phase d’exploration: le théâtre, les jeux de rôle, le théâtre forum qui mettent en scène les violations des droits de l’enfant et les dangers liés aux métiers qu’ils exercent, les causeries, les débats , le porte à porte, les forum , les réunions communautaires qui privilégient la prise de parole, le dialogue, l’analyse approfondie de la situation, la recherche de solution.

L’éducation pour le développement pour prévenir le travail des enfants doit être au cœur des stratégies d’enseignement apprentissage à l’école. L’élève va acquérir des compétences utiles pour les besoins du développement dans le cadre général d’un apprentissage de la citoyenneté. Ainsi, il connaîtra ses droits, ses devoirs, les défendra quand ils seront violés, mieux, il s’engagera dans la promotion des droits de la personne en organisant des campagnes de sensibilisation et en initiant des projets de solidarité à l’égard de ceux dont les droits sont bafoués comme les jeunes travailleurs ;il participera aux prises de décision à l’école dans les assemblées de classe, dans le foyer socio-éducatif, puis dans son milieu; il apprendra à mieux connaître son environnement pour le protéger par le biais de projets d’action comme le reboisement, le jardinage, l’assainissement etc. Toutes ces compétences lui serviront dans sa vie professionnelle, mais il les aura mises d’abord à l’épreuve à l’école, lieu par excellence de l’apprentissage de la citoyenneté. L’EIP/Sénégal compte utiliser toute cette stratégie pour systématiser l’information, la sensibilisation des enfants travailleurs afin qu’ils prennent des décisions libres et responsables. Mieux, elle voudrait organiser des cours du soir avec des partenaires et promouvoir l’alphabétisation de ces enfants, avec des programmes d’information sur leurs droits et les dangers liés à tel ou tel autre métier.

Conclusion

Les enfants travailleurs sont victimes de violations graves de leurs droits les plus élémentaires. Pour éliminer le travail des enfants, le prévenir même et leur rendre toute leur dignité l’éducation pour le développement se révèle un outil de taille en ce sens qu’elle amène l’enfant travailleur à prendre conscience de sa situation et à identifier des solutions pour le changement. Il faudrait alors que les choses bougent à l’école tant au niveau des contenus qu’au niveau des stratégies d’apprentissage et de gestion de la structure éducative, en d’autres termes que l’école devienne un instrument de Paix. L’EIP/Sénégal pour sa part continuera son œuvre de conscientisation en direction des enfants travailleurs.

 

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