En 1950, l’Assemblée générale des Nations Unies invita tous les États membres et toutes les organisations internationales intéressées à célébrer le 10 décembre de chaque année la Journée internationale des droits de l’homme, rappelant ainsi l’anniversaire de l’adoption par l’ONU, deux ans plus tôt, de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
À la Conférence des Nations Unies tenue à San Francisco en 1945, les représentants de Cuba, du Mexique et du Panama avaient proposé l’adoption d’une déclaration des droits de l’homme fondamentaux. Mais la Conférence n’avait pas pu donner suite à cette proposition au motif qu’elle ne disposait pas du temps nécessaire pour l’étudier en détail.
En 1946, lors de la partie initiale de la première session de l’Assemblée générale, tenue à Londres, le représentant du Panama présenta un projet de déclaration sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales et a demanda l’inscription de ce point à l’ordre du jour. Plus tard, dans la même année, l’Assemblée décida de renvoyer le projet de déclaration au Conseil économique et social pour que la Commission des droits de l’homme l’examine. À sa deuxième session, tenue à Genève, en décembre 1947, la Commission des droits de l’homme statua que l’expression « charte internationale des droits de l’homme » devrait s’appliquer à l’ensemble des documents en préparation, à savoir une déclaration sur les droits de l’homme, une convention ou un pacte sur les droits de l’homme et les mesures d’application.
Du 24 mai au 15 juin 1948, la Commission révisa le projet de déclaration en tenant compte des observations des gouvernements. Elle n’eut pas eu le temps, toutefois, d’étudier le projet de pactes ou les mesures d’application. Seul le projet de déclaration fut donc soumis, par l’intermédiaire du Conseil économique et social.
Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale adoptait la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) et la proclamait comme « l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations ». 48 pays l’adoptèrent et 8 s’abstinrent .
L’adoption de la DUDH ne fut cependant pas applaudie par tous; même des États qui avaient voté en sa faveur montrèrent quelques hésitations quant à sa portée. Le débat opposant les tenants des droits civils et politiques à ceux privilégiant les droits économiques, sociaux et culturels préfigurait déjà l’opposition par la suite devenue plus acrimonieuse entre l’Est et l’Ouest jusqu’à la fin des années 80. La portée juridique de la Déclaration fut également l’objet de discussions. Des spécialistes du droit international, dont bon nombre souscrivaient aux objectifs de la Déclaration, furent réticents à affirmer qu’elle devait lier les États, mais cherchèrent néanmoins des moyens de renforcer sa valeur juridique.
Cette année, d’après l’ONU, l’accent sera mis sur les droits de tous les individus - les femmes, les jeunes, les minorités, les personnes handicapées, les autochtones, les personnes pauvres ou marginalisées - afin que leurs voix soient entendues dans la vie publique et prises en compte dans les décisions politiques.
Source : EIP (1998). « Éduquer aux droits humains. Repères et mises en situation » http://portail-eip.org/Fr/Publications/Divers/Dossier_peda/Pedago.pdf
Voir aussi : http://www.un.org/fr/events/humanrightsday/2012/about.shtml