Un rapport inédit de l’UNICEF publié le 22 juillet, « analyse la prévalence et les attitudes envers les mutilations génitales féminines / excision (MGE/E) - et détaille les principales étapes nécessaires pour éliminer cette pratique, une fois pour toutes. »
Bien que des progrès aient été enregistrés dans l’abandon de cette tradition vieille de plusieurs siècles (1), des millions de filles courent toujours le risque de les subir, estime l’UNICEF. Plus de 125 millions de femmes sont concernées par cette « coutume » qui semble davantage liée à l’origine ethnique des populations qu’à la religion. Dans les 29 pays d’Afrique et du Moyen-Orient où la pratique est concentrée, 30 millions de filles sont exposées au risque d’être excisées d’ici la prochaine décennie, indique le rapport.
« Le 26 novembre dernier, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait sa première résolution dénonçant les mutilations génitales féminines comme l’excision. Le texte a été voté par de nombreux pays africains et arabes qui sont les plus touchés par ces pratiques archaïques. »(2)
« Les MGF/E sont une violation des droits des filles à la santé, à leur bien-être et à leur autonomie, » affirme Geeta Rao Gupta, Directrice générale adjointe de l’UNICEF. « Ce qui ressort clairement de ce rapport est que la législation à elle seule n’est pas suffisante. Le défi est à présent de laisser les filles et les femmes, les garçons et les hommes faire entendre leur voix haut et fort et faire savoir qu’ils veulent que cette coutume néfaste soit abandonnée. »
(1) Les victimes de l’excision ont diminué dans plus de la moitié des 29 pays étudiés par l’Unicef.
(2) La Croix : http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Les-mutilations-sexuelles-reculent-lentement-dans-le-monde-2013-07-22-989301
Sources : UNICF : http://www.unicef.org/french/protection/57929_69881.html
Lire le rapport de l'UNICEF (en anglais)
Voir aussi :
L'article du Dr Didier DELLEA fait le point sur cette pratique : « Mutilations génitales féminines : que savoir pour lutter contre elles ? »
Stratégies culturelles de lutte contre les mutilations génitales féminines