C’est avec circonspection que l’EIP a pris connaissance du Projet de déclaration des Nations unies sur l’éducation et la formation aux droits de l’homme du 26 janvier 2011 (A/HRC/WG.9/1/2). En de nombreux points, il n’est pas à la hauteur des enjeux de cette question extrêmement importante.
Un tout récent rapport de l’UNESCO « La crise cachée : les conflits armés et l’éducation » rappelle que 28 millions d'enfants sont privés d’éducation en raison des conflits armés qui les exposent aux viols, aux violences sexuelles, à des attaques ciblées sur leurs écoles et à d'autres atteintes aux droits de l'homme.
Le nouveau gouvernement conservateur anglais met désormais publiquement en parallèle la réussite des écoles aux examens et les coûts par élèves qu’elles exigent. Ce nouveau dispositif instaure un régime de concurrence entre les établissements et incite les contribuables à en évaluer le rendement à l'aune d'un retour sur investissement de leurs impôts.
Les actes du colloque "L’enseignement européen sous la coupe des marchés" organisé par l’Appel pour une école démocratique (Aped) sont disponibles à l'adresse : http://www.skolo.org/spip.php?article1288
Depuis quelques années déjà, une lente mais efficace offensive politico-médiatique de la part des élites conservatrices est en voie de modifier le paysage éducatif mondial. Les changements s’observent déjà dans les faits comme dans les mentalités.
La notion de bien commun s’étiole au point de n’être devenue qu’un simple ersatz d’une pensée philosophique et politique jadis inspirée.
Une récente étude réalisée par deux chercheurs de l’Université de Londres pour le compte de l’Internationale de l’éducation met en lumière la privatisation rampante de l’enseignement public.