h1 { font-size: 18px; font-weight: bold; color: #666666; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-style: normal; line-height: normal; visibility: visible; text-align: center; } h2 { font-size: 14px; } .Style19 {font-size: 18px} -->
Aussi, Le Devoir nous apprend que les enfants âgés de 9 à 13 ans sont encouragés, durant les événements visant à souligner ledit centenaire, à grossir les rangs des cadets de la Ligue navale, où ils porteront l'uniforme militaire et prendront part à des activités sur des bases militaires. Pour leur part, les jeunes de 12 à 18 ans sont invités à se joindre aux cadets de la Marine royale canadienne et par la suite incités à s'enrôler dans la force régulière ou celle de réserve. Lors du récent passage à Montréal d’une frégate de la marine de guerre canadienne, l’on rapporte que « des soldats en habit de combat présentent sur une table des armes, des pistolets, des mitraillettes, puis les jeunes enfants étaient invités à manipuler ces armes-là ».
Les enseignants, signale-t-on, sont invités à faire venir des recruteurs des forces armées dans les salles de classe, à valoriser l’engagement au sein des cadets de l’armée, voire à organiser des visites des bases militaires. Passés maîtres en racolage, les recruteurs promettent une vie de voyages, d’aventure et de participation à des missions humanitaires. « Rien n’est plus faux », s’indignent les opposants à cette campagne qualifiée d’insidieuse parce qu’elle vise les élèves du secondaire en quête d’aventure et profite de la précarité financière des étudiants du post secondaire en leur faisant miroiter la possibilité d’études entièrement payées par l’armée à la condition, bien sûr, d’en faire partie.
Au Centre de ressources sur la non-violence, on explique cette offensive de l’armée auprès des jeunes par le fait que celle-ci doit pallier le départ de ses rangs des militaires éligibles à la retraite et continuer d’assurer la présence des soldats canadiens sur les champs de bataille.
Au Québec, ces pratiques militaristes auprès des enfants ont été fermement dénoncées par la Coalition contre le recrutement militaire dans les établissements d’enseignement, qui regroupe des syndicats d’enseignants, des associations étudiantes et des organisations citoyennes. Une campagne de mobilisation a d’ailleurs démarré sous le thème de « Faites l’école, pas la guerre ». Pour sa part, la Marche mondiale des femmes s’inscrit d’emblée contre la militarisation des Amériques et le recrutement des jeunes dans les institutions scolaires.
Par ailleurs, l’on rapporte que 300 000 enfants - dont certains n'ont pas plus de 8 ans -, dans 44 pays de la planète, participent directement aux conflits. Ils sont soldats, démineurs, espions, porteurs, esclaves sexuels... Certains autres ont appris à tuer et à torturer. Si leur nombre global reste stable, les pays ayant recours aux services de ces gamins sont eux de plus en plus nombreux, fait-on observer. Certes, heureusement, le Canada échappe à ce jour à ce déni flagrant des droits de l’enfant, mais il ne faut cependant pas compter sur le gouvernement actuel pour contribuer un tant soit peu à l’éducation à la paix. La vigilance est de rigueur plus que jamais.
Références
Marine canadienne. « Plan d’unité. Maternelle à 4e année ». http://www.navy.forces.gc.ca/centennial/11/11-c_fra.asp?category=99&title=246
Le Devoir. « Les écoliers sont dans la mire des recruteurs des Forces canadiennes ». 30 août 2010.
Beaudet, Normand. « Les enfants soldats de l’armée canadienne ». Le Devoir, 13 mars 2008.
http://www.ledevoir.com/non-classe/180166/les-enfants-soldats-de-l-armee-canadienne
Campagne d'opposition au recrutement militaire
http://www.antirecrutement.info/
Marche mondiale des femmes
http://www.marchemondialedesfemmes.org/index_html/fr
« Les droits de l’enfant, 20 ans après ».
http://www.droitsenfant.com/cide_20ans.htm
Image :La photo provient du site de la campagne contre le recrutement dans les institutions d'enseignement du Québec : http://www.antirecrutement.info/?q=fr/node/1989