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L’année 2012/2013 aura été pour le Burkina Faso une année de toutes les grandes contradictions. En effet, au plan économique et social les couches les plus marginalisées vivent dans une misère croissante qui fait croire que l’insouciance devant le pire cas des autres nourrit les autorités du pays. Au plan éducatif, depuis les élèves et les étudiants en passant les parents d’élèves et les enseignants, des bruits sourds s’élèvent de toutes les contrées pour décrier les cas d’injustice (affectations arbitraires, non paiement des droits dus aux enseignants etc.), de mal-gouvernance (beaucoup de classes et ou d’écoles sans enseignants en ville comme en campagne quand au même moment il y a une surpopulation d’enseignants bien portants dans les bureaux, des milliers de recrutement de policiers et de gendarmes), de corruption (des écoles construites sur papier sont réceptionnées et au même moment, on compte des centaines d’écoles sous paillotte si ce n’est pas sous les arbres). Autant dire que le système éducatif se vaccine pour ne pas être sensibles aux fléaux les plus abjectes que tout pays civilisé se fera le devoir de refuser.
C’est dans cette ambiance que l’EIP/Burkina devait conduire les activités programmées au cours de cette année dans les 45 provinces que comptent le pays pour la promotion des droits humains et de la paix à travers les Universités, les établissements scolaires, les écoles professionnelles, et les structures d’éducation non formelle.
Au regard de la modicité des moyens, le bureau national a invité chacune des sous sections à prendre des initiatives dans le sens de l’inventaire des besoins de formation, des défis du terrain et de la mobilisation sociale dans la perspective d’orienter les militants vers une meilleure connaissance des droits. A ce sujet, beaucoup de structures se sont acquittées de leurs missions et c’est le lieu de les féliciter pour leurs efforts renouvelés.