Par Abdoulaye Doro SOW, correspondant de l'EIP en Mauritanie Enseignant chercheur en sciences sociales Coordinateur du Centre Interdisciplinaire sur les Droits Culturels, CIDC, Université de Nouakchott,
Un constat
On observe un peu partout la persistance des stratégies violentes de conquête, de conservation, de confiscation et de transmission dynastique du pouvoir politique en Afrique. Il faut ajouter à ce constat la prévalence des crispations identitaires suite aux élections dans plusieurs pays.
Problématique
Comment expliquer la persistance des stratégies violentes de conquête, de conservation, de confiscation et de transmission dynastique du pouvoir politique en Afrique ? Quelles sont les raisons de la prévalence des crispations identitaires suite aux élections dans plusieurs pays en Afrique ?
Le déficit démocratique dans la gestion des affaires de la cité serait elle à l’origine des crises électorales sources de violations des droits de l’homme en Afrique ?
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Par Abdoulaye Doro SOW, correspondant de l'EIP en Mauritanie Enseignant chercheur en sciences sociales, Coordinateur du Centre Interdisciplinaire sur les Droits Culturels, CIDC, Université de Nouakchott.
La contestation du verdict des élections lors des dernières élections présidentielles en Côte d’Ivoire est le point de départ d’une crise électorale où l’on verra toutes les formes de manifestations de violations des droits de l’homme.
L'élection présidentielle ivoirienne de 2010 s'est déroulée les 31 octobre et 28 novembre 2010. Le scrutin visait à désigner, au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, le président de la République de Côte d'Ivoire pour un mandat de cinq ans. Elle s'est déroulée sur toute l'étendue du territoire ivoirien ainsi que dans dix-neuf autres pays où résidaient des citoyens ivoiriens.
Considérée comme la première élection libre depuis l'indépendance du pays en 1960, elle voit s'opposer au second tour le président sortant Laurent Gbagbo (FPI) et Alassane Ouattara (RDR). Les deux candidats revendiquent chacun la victoire, ce qui entraîne une crise politique de plusieurs mois. Laurent Gbagbo, pressé de reconnaître sa défaite par la communauté internationale, est finalement arrêté le 11 avril 2011 et Alassane Ouattara proclamé président de la République par le Conseil constitutionnel le mois suivant.
Étude de cas par Abdoulaye Doro SOW, correspondant de l'EIP en Mauritanie Enseignant chercheur en sciences sociales Coordinateur du Centre Interdisciplinaire sur les Droits Culturels, CIDC, Université de Nouakchott
La question de la recevabilité de la candidature d’Abdoulaye WADE et la partialité de la CENI ont constitué lors des dernières élections présidentielles, la véritable raison des crispations politiques.
Élection présidentielle sénégalaise de 2012
L'élection présidentielle sénégalaise de 2012, la dixième depuis l'indépendance du pays, doit permettre d'élire le président de la République du Sénégal pour un mandat de sept ans. Le 26 février 2012, les 5,3 millions de citoyens inscrits sur les listes électorales sont appelés aux urnes. Le président sortant, Abdoulaye Wade, âgé de 85 ans, est candidat pour un troisième mandat.
Modalités
Le président de la République du Sénégal est élu pour un mandat de sept ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Chaque candidat doit être investi par un « parti politique légalement constitué » ou par une une liste d’électeurs d'au moins 10 000 inscrits domiciliés dans six régions à raison de 500 au moins par région ». La Commission électorale nationale autonome (CENA) est chargée d'organiser et de superviser les élections.
Contexte
Les dernières élections municipales et régionales ont été favorables à l'opposition. La réforme constitutionnelle portée par le Parti démocratique sénégalais (PDS) visant à réformer le processus électoral a échoué et de violentes manifestations ont eu lieu en juin 20112.