L'Equipe de Recherches sur les Mutilations Génitales Féminines de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Nouakchott (Mauritanie) propose des « Réflexions autour du Gavage dans la Société Mauritanienne. Le cas du milieu arabe »
« Le gavage peut être considéré comme l’une des pratiques ancestrales néfastes qui continue à faire son chemin, malgré les multiples campagnes de sensibilisation entreprises, depuis plusieurs décennies. »
«Une nourrice expérimentée est chargée d’imposer le traitement, sous une tente dressée à cette fin ou sous sa propre tente. Elle fait boire à Lemblha des quantités de lait qui augmentent progressivement jusqu’à 12 litres ou peur être plus chaque soir..
"Au début, il faut encourager la patiente par des cajoleries et des menaces alternées, ou même la contraindre énergiquement". La nourrice se sert de son azayar ( deux bâtons ligotés d’un bout ) pour serrer fermement les orteils de la petite. Si elle éprouve la moindre fatigue de ces manœuvres, elle fait appel au berger apportant le lait ou à autrui pour contraindre d’avantage la petite fille. La nourrice ordonne à cette personne, qui doit obéir, de frapper, de pincer ou même d’ouvrir par force la bouche de la fillette. Lorsque la fillette ouvre sa bouche sous l’action de cette personne ou même en hurlant de douleur, "la nourrice en profite pour verser prestement le lait dans sa bouche ouverte".
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Pour en savoir plus, une vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x36g8f_envoye-speciale-mauritanie_news
À voir également, un reportage de Radio-Canada « En Mauritanie, une tradition ancestrale oblige des milliers de jeunes filles à être gavées comme des oies, pour qu’elles prennent du poids. Le reportage de notre correspondant Jean-François Bélanger, qui lui a valu le prix Judith-Jasmin, nous informe de cette réalité révoltante. »