Sous thème 1 : définition, principes et caractères des droits de l’homme par M. Eric SEMIEN, Président de l’ONG APDH
Il a défini les droits de l’homme comme un ensemble de garanties minimales qui permettent à l’homme de vivre et de bien vivre, de mener une vie digne et pas bafouée.
Il a souligné que l’éducation aux droits de l’homme est une éducation aux valeurs, c’est une transmission de valeurs de génération en génération. Ce qui est moral pour nous n’est pas forcement moral pour les autres.
Il a ensuite échangé avec les participants sur les principes et caractères des droits de l’homme.
Sous thème 2 : contenu des droits de l’homme par M. Eric SEMIEN, Président de l’ONG APDH
Il a décrit le processus de création d’un droit de l’homme et expliqué les différents types d’instruments et l’intérêt de leur usage. Des exemples ont été pris au niveau national avec la constitution ivoirienne, sur plan régional avec la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et sur le plan mondial avec la convention des droits de l’homme.
Ainsi pourra-t-il dire pour qu’un droit existe il faut qu’il soit prévu par un instrument.
Sous thème 3 : arsenal de protection des droits de l’homme par Mlle Gisèle SOHO, secrétaire générale de EIP-CI
Selon elle, la protection des droits de l’homme est normative et institutionnelle. Elle a expliqué d’une part les textes consacrant les droits de l’homme et la procédure pour saisir une institution en vue de défendre un droit de l’homme bafoué.
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Atelier thème 1 : Jeu des positions
Prérequis : aucun
Durée total : 45 minutes (jeu des positions) et 15 minutes pour la présentation de l’élaboration du DIDH
Matériel nécessaire :
Introduction : Introduire le jeu comme la première étape pour appréhender les bases des droits fondamentaux
Définition :
Droit positif = droit en vigueur tel que reconnu par le droit international et national, dans les instruments juridiques internationaux et dans les constitutions/lois nationales.
Danger : Veillez à ce que les participants ne se sentent pas piégés, mais bien expliquer que le changement de règle indique le passage déterminant entre la confrontation d'opinions et la description du droit en vigueur, à partir duquel des situations peuvent être qualifiées de violations des droits de l’homme.
Bien insister sur le « selon vous ; à votre avis… » faisant référence à l’avis personnel de chacun
Conclusion : Quand on travaille sur une question de DH, il est primordial de savoir si l'on se base sur du droit en vigueur ou sur des valeurs. Le but est de présenter l’état actuel du DIDH.
Plan d’atelier : jeu des positions
Objectif pédagogique: Les P découvrent en se basant sur leurs opinions la différence entre une revendication basée sur des valeurs et une revendication basée sur du droit positif. A l'issue de cet atelier, les P pourront distinguer et expliciter la spécificité d'une démarche basée sur des valeurs d'une démarche basée sur du droit positif.
Correctif Jeu des positions
Questions pour le jeu des positions :
1. Selon vous, est-ce que l'extrême pauvreté est une violation des droits de l'Homme? Réponse généralement des participants : plutôt OUI Eléments d’argumentation pour l’explication : - pas de texte contraignant condamnant un Etat laissant sa population dans une situation d’extrême pauvreté.
2. À votre avis, est-ce que ce type de publicité respecte les droits de la femme ? Réponse généralement des participants : plutôt NON Eléments d’argumentation pour l’explication : - pas de règles internationales qui fixent que le fait de se dénuder ne respecte pas les droits des femmes - question de subjectivité et d’interprétation
3. De votre point de vue, en permettant la parution d'une telle image, est-ce que la Suisse fait preuve de discrimination raciale? Réponse généralement des participants : plutôt OUI Eléments d’argumentation pour l’explication : - ONG défense DH et LICRA ont porté une plainte pénale. - Ministère public zurichois à classé la plainte pour atteinte à la norme anti-raciste avec l’argument que les étrangers en tant que groupe ne sont pas protégés par l'article 261bis du Code pénal. Il précise que la norme antiraciste ne s'applique qu'à la religion, la race et à l'ethnie. - Possibilité de faire recours au Tribunal fédéral
4. Selon vous, est-ce que condamner quelqu'un à mort, c'est respecter le droit à la vie ? Réponse généralement des participants : plutôt OUI Eléments d’argumentation pour l’explication : - interdiction de la peine de mort n’est pas universelle, mais seulement dans certains pays et régions car inscrite dans les textes fondamentaux de ces pays et régions. En Europe, la Convention Européenne des droits de l’Homme le prévoit et c’est une condition pour faire partie du Conseil de l’Europe. Afrique ? - Au niveau universel, seulement dans le Protocole additionnel à la Convention sur les droits civils et politiques. Pas adopté par tous les Etats, par ex. les Etats-Unis - mouvement international vers l’abolitionnisme, tendance actuelle mais pas encore accepté. Ex :actions de Amnesty International.