Enjeux

Sans prétendre répondre à cette question, on peut supposer que ce regain d'intérêt pour la formation des citoyens n'est pas étranger aux transformations sociales auxquelles on assiste depuis ces dernières décennies: mondialisation des marchés, "explosion" des connaissances, développement durable, accroissement de la diversité ethno-culturelle, replis identitaires, marginalisation d'un nombre de plus en plus grand d'individus... La conjoncture a changé, et les repères qui fondaient d'une certaine manière notre identité sont, dit-on, bouleversés: les rapports au travail, à l'autorité, à l'environnement humain et naturel, au monde, aux valeurs, au temps, à l'éducation des enfants, à l'identité. Comment dans ce contexte, assurer la nécessaire cohésion sociale en contrant les risques de fragmentation des rapports sociaux? Quels enjeux cela soulève-t-il aux plans socio-économico-politique? (voir article de Jean Hénaire) Il s'agit pour le système public de réduire les dépenses en éducation, de s'ajuster aux impératifs d'un marché mondial où règne la concurrence, tout en promouvant les valeurs démocratiques. Une ambiguïté à laquelle n'échappent pas les réformes éducatives. 

Il faut donc former la jeunesse et la préparer à affronter les multiples transformations leurs conséquences qu'on observe à l'échelle de la planète et sur les territoires nationaux et lui donnant les outils nécessaires. C'est le sens du Rapport Delors repris par les pays membres de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique) qui consacrent un espace non négligeable à cette éducation dans le cadre de leurs nouvelles politiques éducatives. Mais, quel citoyen aspire-t-on à former?

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