L'ESCLAVAGE MODERNE
L'EXPLOITATIONDU TRAVAIL DES FILLES DU NORD-CAMEROUN
L'ESCLAVAGE MODERNE : L'EXPLOITATION DU TRAVAIL DES FILLES
DU NORD-CAMEROUN
La région du Grand Nord du Cameroun se caractérise par un taux de scolarisation relativement faible en général et plus particulièrement pour les filles dont la tradition séculaire les empêche de suivre le chemin de l'école ; ainsi les filles sont réduites aux tâches domestiques et ménagères qui les préparent à la future vie conjugale.
L'éducation scolaire n'est donc pas une priorité pour les habitants de cette région fortement islamisée surtout pour la jeune fille. On profite de son état d'analphabète pour lui imposer toutes sortes de services : vendeuses de petites friandises, berceuses, domestiques, serveuses dans les établissements hôteliers, porte faits souvent maîtresses des patrons, etc. Le produit de ses ventes est reversé aux parents qu'ils gèrent à leur gré.
Elles font l'objet des mariages forcés, souvent à l'âge de 10 à 14 ans, bien avant l'âge de l'adolescence et de la puberté. Ceci aboutit régulièrement à des séparations conjugales brutales, des séries de divorce qui les exposent finalement à la prostitution pour gagner leur vie.
Dans une société camerounaise de plus en plus pervertie et sujette à des aléas et impondérables de la crise économique doublée d'une crise morale accentuée, elles sont des victimes silencieuses d'une classe de parents qui les exploitent à des fins mercantiles.
Les conséquences d'une telle pratique sont néfastes pour l'équilibre de leur personnalité qui, à l'âge adulte, ne seront plus que des loques humaines.
Ceci constitue une violation inacceptable de leurs droits, détruit leur enfance et porte gravement atteinte à leur dignité et à leur santé. De telles pratiques dégradent considérablement les sociétés qui les tolèrent.
Il n'existe aucune réglementation en la matière pour protéger les filles contre de tels abus au Cameroun. EIP-Cameroun sollicite le Gouvernement afin de combler ce vide juridique par une loi réglementant le travail des enfants.
Face à cette situation infamante, ignominieuse à souhait, la communauté internationale devrait faire quelque chose pour sauver la fille camerounaise de cette cruauté humaine. C'est donc un cri d'alarme qui vous vient de celles-ci qui n'ont pas l'opportunité de se plaindre et
de clamer ces traitements cruels dont elles sont victimes.
Ceci est le résumé d'une étude réalisée par M. Mbouda Didier, membre de l'EIP-Cameroun