La situation scolaire du Niger
Comment va l’école au Niger aujourd’hui ?
L’école souffre d’un mal fondamental : le manque de moyens. Cela a des conséquences directes sur les équipements : classes, mobiliers et matériels pédagogiques et sur le recrutement des enseignants. Des enjeux qui relèvent des choix polémiques virulents entre gouvernement et représentants des
enseignants.
Le gouvernement reproche au SNEN (syndicat National des enseignants du Niger) de bloquer l’école pour les revendications sectorielles (salaire et statut) et de reléguer au second plan l’intérêt des élèves. Les enseignants reprochent au gouvernement de ne pas avoir respecte les accords signes et le
n’importe quoi dans l’embauche de ceux qu’on appelle les enseignants contractuels. La polémique a laisse place a la négociation, la rentrée d’ octobre 2004 est enfin effectuée le 10 janvier 2005.
Une école pour quoi faire ?
Reste que le problème de l’embauche d’enseignants contractuels est tellement important qu’il a entraîne la tenue d’une conférence sur les enseignants non fonctionnaires, qui s’est tenue a Bamako (au Mali), fin novembre 2004. 12 pays d’Afrique y étaient représentés. Le Niger comptait 2 délégations. Ses conclusions : il ne faut pas que la quantité s’obtienne au détriment de la qualité. Et de préconiser pour les contractuels une formation initiale adéquate, des contrats de durée déterminée proposant des passerelles vers la professionnalisation ; des ressources décentes.
En matière de politique scolaire, le Niger n’est pas démuni de projets. Des 1998, le pays a adopte la LOSEN (loi d’orientation du Système Educatif Nigérien) a laquelle s’est ajoute en 2001 le PDDE (Plan de développement de
l’Education). L’objectif annonce est la scolarisation a 100% a l’horizon 2015. Le gouvernement y va a marches forcées, d’autant plus que les bailleurs de fonds ouvrent les crédits pour le niveau scolaire de base. D’ou l’embauche a tout va de contractuels pour encadrer les écoliers qu’on veut toujours plus nombreux. Les dernières statistiques font état de 50 % d ’enfants scolarises. Une stratégie que dénoncent les syndicalistes et les ONG de droits de l'homme.
Idiwane Moussa