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Lexique
des Droits de l'Homme / Les enfants / Un
enfant ? /
Objectifs de l'Éducation /
Lexique relatif
aux différents textes se rapportant aux droits de l’homme
La
déclaration : document dont les signataires (représentants
légitimes des gouvernements) manifestent leur accord sur des finalités,
des objectifs, des principes. Le contenu d’une déclaration est
l’objet d’une obligation morale mais n’a pas de force juridique.
Un traité : un accord
international conclu par écrit entre Etats et régi par le droit
international. Les
Etats qui ratifient un traité ou y adhèrent
sont tenus de le respecter.
La
convention : accord passé entre Etats, synonyme de
traité. Elle a une force juridique contraignante pour les Etats
l’ayant ratifiée.
Le pacte : terme synonyme de
traité, de convention : accord entre Etats.
Le protocole : accord qui complète
un traité international, une convention, et qui a même valeur
juridique que cette dernière. Le protocole est ouvert à la
ratification des Etats séparément (ou postérieurement) au texte
principal.
La charte : le terme « charte »
peut désigner un traité international (Charte des Nations Unies,
Charte africaine des droits de l’homme et des peuples…) il peut également
désigner un recueil de textes comme la charte internationale des droits
de l’homme ( la Déclaration universelle des droits de l’homme + le
pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels + le pacte international relatif aux droits civils et
politiques + protocole facultatif se rapportant au pacte relatif aux
droits civils et politiques)
La résolution : texte voté
par un organisme délibérant, un organisme international (par exemple
par l’assemblée générale de l’ONU, ou la conférence générale
de l’UNESCO)
La recommandation : texte
international en principe dépourvu de force obligatoire.
La ratification d’un traité :
approbation d’un traité, d’une convention par les organes compétents
pour engager un État.
L’adhésion à un traité :
un État adhère à un traité lorsqu’il manifeste sa volonté de
devenir partie à ce traité, c’est-à-dire de s’engager à le
respecter et à l’appliquer. L’adhésion a les mêmes conséquences
que la ratification, l’approbation ou l’accession.
Réserve (ou clause
de réserve) : texte déposé par un État au moment de
la ratification. Déclaration unilatérale par laquelle un État qui
devient partie à un traité manifeste sa volonté d’exclure ou de
modifier l’effet ou les effets qu’une ou plusieurs dispositions
peuvent produire à son égard. La réserve restreint la portée d’un
texte international en réservant des exceptions à l’exercice d’un
droit. Les réserves sont toujours possibles à condition qu’elles ne
soient pas explicitement interdites par le traité lui-même.

Les
enfants sont des sujets de droit
Nous
sommes appelés, nous enseignants et éducateurs, à traiter les
enfants, tous les enfants, comme des êtres humains à part entière,
des sujets de droit.
Nous devons amener ces enfants, par le biais notamment d’une large
diffusion du contenu de la Convention relative aux droits de l’enfant,
à connaître leurs droits, à savoir que la loi est là pour les protéger.
Ils doivent savoir que les droits humains sont là avant tout pour protéger
les plus faibles, ceux qui sont vulnérables, qui n’ont pas toujours
les moyens de se défendre seuls.
Ils doivent savoir que leurs droits sont ceux de tous les autres et que
la vie en société fait que le droit de chacun doit tenir compte de
celui des autres.
Contemplons cette citation de la Directrice générale de l’UNICEF :
«Chacun d’entre nous peut montrer la voie à
suivre dans le cadre de ses activités quotidiennes s’il prend la
peine de se poser la question : en quoi cette décision, ce choix,
affectent-ils la vie des enfants» Carol
BELLAMY
Directrice
générale de l’UNICEF

Qu’est-ce
qu’un enfant ?
L’article
premier de la convention des droits de l’enfant définit ainsi
l’enfant : « un enfant s’entend de
tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité
est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est
applicable »
La
convention des droits de l’enfant s’applique donc à tous les élèves
du primaire et du collège et à la plupart des élèves du lycée.
L’enseignant ne devra pas l’oublier, ce que nous avons souvent
tendance à oublier.

Les
objectifs de l’éducation
L’article
29 de la convention des droits de l’enfant définit ainsi les
objectifs de l’éducation :
-
Favoriser
l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement
de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la
mesure de leurs potentialités.
-
Inculquer
à l’enfant le respect des droits de l’homme et des libertés
fondamentales, et des principes consacrés dans la Charte des
Nations Unies ;
-
Inculquer
à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa
langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des
valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il
peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne ;
-
Préparer
l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une société
libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance,
d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples
et groupes ethniques, nationaux et religieux, et avec les personnes
d’origine autochtone ;
-
Inculquer
à l’enfant le respect du milieu naturel.
Voici
tout un programme, riche et ambitieux, pour une éducation aux droits de
l’homme, à la paix, à la tolérance et à la citoyenneté.
Si nous oeuvrons tous pour que ces objectifs de l’éducation, tracés
par la Convention, soient atteints, nous serons certains de former de
futurs citoyens tolérants, responsables et respectueux d’eux-mêmes,
des autres et de l’environnement.

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